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Aux premiers temps de notre monde, celui-ci était dévasté par les tempêtes, les inondations, la sécheresse, les éruptions, et toutes autres catastrophes naturelles. En continue.
Puis vinrent les hommes. Issus d'une planète en perdition : surpeuplée, polluée, irradiée, ils ont traversé les éons pour venir se perdre sur ce monde aride. Quand ils atteignirent enfin leur destination ce fut pour se rendre compte, avec une amère déception, de l'état dévasté de la planète. Face à cette situation s'ouvrait une alternative : chercher encore, ou terraformer avec les faibles moyens à disposition. Une troisième solution vint d'un scientifique un peu plus fou que ses congénères : si nous n'avons pas, nous, la solution, peut-être quelqu'un d'autre doit l'avoir. Ils créèrent donc un enfant génétiquement modifié dans une éprouvette, et lui injectèrent l'esprit synthétisé de nombreux savants, et de quelques artistes pour faire bonne mesure. Ils nommèrent l'enfant Hadu, en mémoire d'un ancien dieu oublié de la terre. Quand Hadju atteint ses 10 ans, ils comprenait la physique quantique, la chimie moléculaire, les messages derrière l'art, et les forces gouvernant l'univers. Grâce à ses capacités cognitives et intuitives, il maîtrisa rapidement les éléments,  la terre, le feu, l'air, l'eau, la lumière, les ténèbres, et bien d'autres encore. On l'envoya sur la planète, où il apaisa les océans, réparti l'eau de façon à ce que plus inondation ni sécheresse ne ravage les sols, calma la fureur des volcans, et finalement permit que ce monde devint vivable pour l'homme. Mais non point stable. Hadju pouvait harmoniser le climat, mais n'arrivait pas à le stabiliser malgré toute la puissance dont il disposait. Pour réguler au mieux le climat, il s'installa au sommet de la plus haute montagne du monde, volcan actif qu'il endormit pour en faire son logis. Et il grandit. Ses "parents" étaient extrêmement fiers. Ils ignoraient juste que créer un corps physique et lui insuffler une âme immatérielle étaient le principe même de création des démons. Et Hadju grandissait.

Pour le remercier de cette damnation dans laquelle nous l'avions jeté, nous, ou plutôt nos anciens, lui offrirent un lieu où se reposer, des vivres quotidiens, et d'autres modestes présents. Ils contèrent son histoire, qui ne devint jamais légende, parce que quiconque le souhaitait pouvait aller sur la montagne où le gigantesque démon résidait, pouvait observer sa puissance dans le contrôle de telle tempête, l'apaisement de telle inondation, ou autre prodige du même ordre, qui pour lui étaient choses normales. Nous n'étions alors que des fourmis en adoration devant une superbe machine.

C'est le problème avec les machines, surtout créées par l'homme, elles finissent toujours par se détraquer.

Les siècles avaient passés, s'étaient mués en millénaires, l'histoire persistait, Hadju aussi. A force, et par métonymie, c'était aussi devenu le nom de la planète. L'expression "Hadju soit loué" s'était à ce point répandu, qu'il n'était pas rare de croiser un temple ou une chapelle dressée à l'honneur du gigantesque démon juché sur son volcan. Nous ignorions sa nature de démon, le traitant comme un Dieu. Heureusement pour lui, et pour nous, les offrandes continuaient d'arriver, lui permettant de se nourrir. Mais quelque chose, insidieusement, se déréglait. Hadju prenait conscience des cultes dont il était la cible. Il en prit arrogance, se considérant à son tour comme un dieu. Il demanda en plus de la nourriture des jeunes filles pour le distraire. Au début, cela choqua un peu, mais si c'était juste l'amuser un peu, pourquoi pas? On envoya donc une douzaine de danseuse de la région. Qui revinrent la semaine suivante, le rouge aux joues, et épuisées d'avoir dansé quasiment sans interruption des jours durant. Après ça Hadju demanda qu'on lui envoie un orchestre pour lui tout seul, puis des maîtresses, puis des friandises, puis il demanda que tous les habitants passent devant lui pour recevoir sa "bénédiction"... et ainsi de suite ses souhaits devenaient de plus en plus extravagants, et chaque fois il menaçait de lâcher le climat. On le savait, il pouvait parfaitement inonder une petite vallée tout en laissant celle d'à-côté dans la plus dure des sécheresse. Mais on ne pouvait lui obéir pour autant ! Quelques caprices, passe encore, mais là, ça devenait grandiloquent, et n'importe-quoi. La coupe atteint le sommet quand un homme, sur la place de Portland, loin, très loin du pic d'Hadju, critiqua à haute voix ce dernier... et se retrouva foudroyé sur place alors que le ciel était dégagé. La situation se détériorait : le respect pour le démon se muait en crainte, provoquant de plus en plus fréquemment son ire avec les conséquences désastreuses que l'on peut imaginer. Le conseil des Sages, ce qui restaient des scientifiques du vaisseau, devaient se réunir. Et c'est ce qu'il fit, dans le plus grand secret.
Évidemment, pendant ce temps tous les souhaits d'Hadju étaient comblés. Un village entier le servait jour et nuit, comme un enfant gâté, pour éviter ses représailles.

Après des semaines de délibérations, les Sages convinrent qu'il fallait stopper Hadju. On ne pouvait invoquer un autre démon : Hadju l'aurait senti et l'aurait forcément affronté. Et qui nous dit que le vainqueur ne serait pas pire? Non ! Ce n'était pas la solution. Ni faire appel à Dieu, car personne ne l'avait jamais vu ni entendu, et personne se savait comment l'appeler. On ne pouvait non plus simplement le détruire. D'une à cause de sa puissance, et de deux, qui régulerait le climat après sa défaite? L'idée devint donc d'envoyer quatre jeunes personnes le combattre, avec les Sages en soutien, pour absorber les pouvoirs d'Hadju, et pouvoir ainsi se débarrasser de ce démon.
Pourquoi quatre? Parce que d'après les Sages, moins n'auraient pas supporter tant de puissance, plus seraient forcément repérés par le démon.

Les Sages partirent donc en quête. Ils avaient établi un test permettant de juger du potentiel des nouveaux-nés, et d'identifier plus ou moins si ceux-ci pourraient au moins survivre à l'entraînement. Ils commencèrent à chercher. Ils en trouvèrent une cinquantaine, dispersés sur tout le globe, chacun possédant son caractère propre et son potentiel exclusif. Chacun représentant un espoir secret.
Forts de cette récolte, ils retournèrent au village, au pied de la montagne d'Hadju. Ne dit-on pas, après tout, qu'un phare éclaire loin de sa base, mais laisse celle-ci dans l'ombre? Et où se cacher d'Hadju sachant ça? Juste sous ses pieds.

Pendant des années les jeunes gens s'entraînèrent dans le plus grand secret. Et pour la population se furent des années infernales. Les souhaits d'Hadju devenaient chaque jour plus extravagants et plus difficiles à réaliser. Ne tarderait plus le moment où les villageois se verraient dans l'impossibilité d'assouvir ses envies. Et alors...

Au bout d'une douzaine d'années ne restaient qu'une vingtaine de jeunes, les autres ayant succombé ou abandonné. Trois anas plus tard, ne restaient plus que huit. L'année suivante ils n'étaient plus que quatre. Il y en avait un, robuste et calme, né au pied de la montagne d'Hadju, dans ce même village. Il y en avait une, aventureuse et curieuse, blonde comme les blés et rayonnante, née dans un petit village perdu dans l'une des rares forêt de ce monde. Il y en avait un, vif et turbulent, la peau sombre des peuplades des déserts du sud luisante de sueur. Il y avait la dernière, calme et tumultueuse à la fois, blonde elle aussi, mais plus sombre, et plus mystérieuse aussi. Il y avait quatre adolescents, qui se découvraient sous des jours autres que ceux guerriers. Apprenaient à vivre ensemble, à s'entraider, à se combattre. À s'unir et s'apprécier, à se disputer et surmonter ces différents. On pouvait dire qu'ils formaient une famille, un groupe d'amis, presque un organisme à part entière. Les Sages étaient fiers, et pouvaient l'être. Ils avaient compris, dès les premiers jours de l'entraînement, que ne développer que l'esprit guerrier et les compétences martiales serait une erreur. Il fallait un groupe uni, conscient des enjeux, capable de se protéger les uns les autres, mais capable aussi de faire abstraction de ces sentiments. Et c'est exactement ce que ces quatre jeunes étaient.
Un autre groupe participait aux entraînements, mais eux acquéraient les connaissances des Sages, pour les remplacer le jour venu, et guider le peuple.

Et vint le jour du combat. Discrètement la population avait évacué vers les grottes, cavernes, souterrains loin de la montagne, ne laissant qu'un minimum de gens pour servir le démon. Qui eux-même finirent par partir.
Quand Hadju s’aperçut que ses suppliques résonnaient dans le vide, il entra dans une colère noire, répandant moult catastrophes. Et les quatre guerriers se dressèrent devant lui. Et la bataille commença. Les Sages pompèrent comme ils le purent les pouvoirs phénoménaux d'Hadju, l'affaiblissant. Les quatre jeunes combattant de toutes leurs forces. Le combat dura des semaines, presque des mois. Mais au final Hadju fut vaincu. Ses pouvoirs furent scellés derrière quatre portes par les Sages survivants, qui décédèrent lors de l'opération. Ne restaient que les quatre jeunes, qui devinrent les quatre gardiens. La porte du Nord conservait le froid de l'hiver, le pouvoir de la terre et la maîtrise des ténèbres, la nouvelle lune. Elle échut à celui né dans ce village. La porte de l'Est maintenait les pouvoirs du bois, de l'air et de la lumière du plein midi, la pleine lune. Ce fût la jeune aventureuse qui en hérita. La porte du Sud détenait le contrôle de la foudre et du feu, et le domaine de la lumière du soleil levant, le premier quartier. Le jeune homme du désert l'acquis. La dernière porte, celle de l'Ouest, renfermait la domination de l'eau, du temps et du soleil couchant, le dernier quartier. Elle revint à la jeune fille de l'océan.

C'est ainsi que naquirent les quatre gardiens. Maîtres et maîtresses des forces élémentaires, détenteurs et détentrices chacun de la puissance d'une phase de la lune, héritier des totems qui leurs sont liés : le loup pour la terre, le serpent pour la glace, le requin pour l'eau, la tortue pour le temps, l'aigle pour l'air, le sphinx pour le bois, le faucon-tigre pour la foudre, et le dragon pour le feu.
Et les gardiens se dispersèrent, maintenant ensemble le climat tant bien que mal, chacun agissant pour le bien de la communauté. Et les années devinrent des siècles. Et les siècles se fondirent en millénaires. Les gardiens devinrent une légende, que l'on raconte encore le soir, au coin du feu.
Mais les portes, toutes scellées qu'elles soient, laissent filtrer un peu de pouvoir, rendant le climat hasardeux et la magie presque commune. Survivre dans ce monde beaucoup moins stable relève, dans certaines régions, de l'exploit le plus pur. Mais nous y parvenons, tant bien que mal, et profitons même d'un certain confort. Et de nombreuses disparités sont apparues dans notre race au cours de ces millénaires, depuis le combat contre Hadju. Des civilisations se sont dressées, et se sont effondrées. D'autres sont encore debout, parfois vacillantes, parfois jeunes de quelques siècles seulement. Le monde change, et nous avec.

Aujourd'hui, cependant la légende des quatre portes s'est à ce point déformée que nombre de personnes cherchent ces artefacts mystiques, symbole de pouvoir. Aujourd'hui cependant, comme pendant des siècles, les portes suintent du pouvoir, permettant à tous de lancer des sorts mais déréglant peu à peu le climat. Aujourd'hui cependant, une menace pèse sur nos tête, pernicieuse ; une épée de Damoclès que nous avons nous-même scellée il y a de ça des millénaires est sur le point de revenir. Est-ce le temps pour les gardiens de réapparaitre?
Snakeloup
Snakeloup

Lun 16 Juin 2014 - 14:34

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